
Assistante de vie est un métier d’avenir mais qui demande beaucoup de compétences. Il est par conséquent indispensable d’être formée pour progresser et bien se valoriser auprès des employeurs : gagner leur confiance, rassurer la famille, négocier son salaire. Assez tôt dans ma carrière, j’ai commencé à suivre des formations pour palier des difficultés rencontrées dans mon travail : aider au déplacement de personnes handicapées, manipuler certains appareils…
L’obtention du titre en VAE s’est imposée comme le prolongement naturel de ce parcours de professionnalisation et en 2013, j’ai remis mes compétences à niveau grâce au titre « Assistant(e) de vie dépendance ».
Au fil du temps, je suis devenue une spécialiste de l’accompagnement de l’évolution du vieillissement et de la maladie. Par exemple, grâce à une formation de trois mois sur la prise en charge d’Alzheimer, je peux mettre des mots sur les comportements de mes employeurs, adopter la bonne attitude, je connais les stades de développement de la maladie, je sais anticiper, gérer les risques, en parler aux familles et échanger avec le personnel médical. Prendre du recul aussi, car c’est important de se protéger.
J’aime ce métier pour de multiples raisons : pour le contact humain, parce que je me sens « utile ».
Je suis très autonome, organisée, et le travail au domicile me correspond bien. Et puis, c’est un métier varié où l’on peut être créatif. Avant l’été, j’ai perdu à regret l’employeur atteinte d’Alzheimer chez qui je travaillais à temps plein depuis cinq ans et demi -elle a été placée en structure médicalisée.
Et là, je m’apprête à être embauchée par deux nouveaux employeurs dont une au tout début de la maladie. Ensemble, nous allons réaliser des activités qui mobilisent la mémoire, les cinq sens. Chaque personne a son histoire, je n’ai pas l’impression de me répéter, je ne m’ennuie jamais.